MADAME
ou MADEMOISELLE ? |
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En 1999, en
France, aucune loi n’impose que la femme, non mariée, soit désignée par le terme
de “ Mademoiselle “; seule la coutume patriarcale est à l’origine de cet usage...
Si elle le souhaite, la femme
célibataire peut demander que tous ses papiers soient établis au nom de “ Madame
“. Aucune administration n’a le droit de le lui refuser. Elle mentionnera les
deux Circulaires de référence : la Circulaire F.P. 900 du 22
septembre 1967 et la Circulaire 74-129 du 28 mars
1974.
REPONSE MINISTERIELLE N°5128 DU 3 MARS 1983 JO SENAT DU 14 AVRIL 1983 PAGE 572 - FEMMES : MODIFICATION D’ETAT CIVIL
M.Roger Poudonson demande à Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des droits de la femme si elle envisage effectivement de proposer la suppression de l’usage de « mademoiselle » ou de « madame » qui définit la femme par son statut matrimonial ainsi que l’usage des mentions « épouse », « divorcée » ou « veuve ».
Réponse :
" L’existence des deux termes différents pour désigner les femmes mariées
et celles qui ne le sont pas constitue une discrimination à l’égard des femmes
puisqu’une telle différenciation n’existe pas pour les hommes. Elle semble indiquer
que le mariage confère à la femme une valeur différente alors que la valeur
de l’homme n’est pas affectée par cet acte juridique et social. Il me semble
important de préciser que ces termes constituent un usage qu’aucun
texte ne codifie. Leur utilisation n’entraîne aucune conséquence juridique.
Il s’ensuit pratiquement que personne -organisme ou individu
- ne peut imposer à une femme la mention "madame" ou "mademoiselle". Il incombe
aux intéressées de choisir la désignation qu’elles préfèrent.
Il en va différemment du nom des femmes mariées. En effet, c’est la loi du 6 fructidor An II qui fonde le droit au nom des citoyens français et ce droit est le même pour les hommes et pour les femmes. Cette loi dispose dans son article 1er « Aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance ». Aucun texte ne prévoit non plus que le mariage emporte changement de nom des époux. Les papiers officiels ne doivent donc pas comporter d’autre nom que le nom légal. L’apposition des mentions épouse, divorcée ou veuve, suivie du nom du conjoint est donc contraire à la loi. Qu’il s’agisse des termes madame ou mademoiselle, ou du nom des femmes, le droit positif actuel n’établit pas de discrimination, seuls des usages abusifs sont la cause des difficultés qu’un grand nombre de femmes éprouvent à faire respecter leur droit. Il est important que les femmes connaissent ce type d’information tant auprès des organismes qui pour différentes raisons doivent prendre en considération l’état civil des citoyens, qu’auprès des femmes elles-mêmes qui devant l’ignorance et la mauvaise foi, en viennent parfois à douter de leur bon droit. "